Aïcha Ghembaza

Qui est Aïcha Ghembaza ?

« Le cinéma n’est pas qu’un art, c’est une expérience qui bouleverse et transforme. » – Aïcha Ghembaza

Née le 22 janvier 1969 à Vienne, Aïcha Ghembaza s’installe à Marseille à l’âge de 18 ans pour intégrer une école de théâtre, suivie de la préparation au conservatoire d’art dramatique.

Deux ans plus tard, elle décide de tout quitter pour voyager et enchaîner les saisons, désireuse de découvrir la vie sous toutes ses facettes.

Le parcours d’Aïcha Ghembaza

de la scène électro à l'engagement pour l'autisme

Une carrière artistique entre Londres et Paris

Le parcours d’Aïcha Ghembaza la mène à Londres, où elle s’immerge dans la scène électro. Elle y organise des soirées illégales dans des squat parties avant de se tourner vers des événements en club plus institutionnalisés. Après avoir mis fin à sa carrière de DJ underground, elle se consacre à la promotion d’artistes et à l’organisation de soirées musicales.

De retour à Paris, Aïcha Ghembaza poursuit cette voie en manageant des artistes et en organisant des événements culturels, marquant son empreinte dans l’univers musical indépendant.

Un tournant personnel : la maternité et le diagnostic de l’autisme

En 2008, sa vie prend un virage décisif lorsqu’elle tombe enceinte. Elle fait alors le choix de tout quitter pour s’installer à la montagne.

En 2011, sa fille Louise est diagnostiquée autiste. Ce diagnostic bouleverse leur quotidien et les confronte à une réalité difficile : l’isolement, les démarches administratives et le manque d’accompagnement, une expérience partagée par de nombreuses familles d’enfants en situation de handicap.

Après plusieurs années passées dans les Pyrénées, Aïcha Ghembaza choisit de s’installer près de Bordeaux pour accéder à des ressources professionnelles mieux adaptées aux besoins de sa fille.

Un engagement total pour sa fille

En 2012, elle prend la décision de démissionner de son emploi pour se consacrer pleinement à la prise en charge de Louise, autiste non verbale. Ce choix marque le début d’un engagement sans relâche pour améliorer le quotidien de sa fille et sensibiliser le grand public à la réalité de l’autisme.

Aïcha Ghembaza, réalisatrice engagée

En 2015-2016, face au manque de représentations authentiques de la vie des familles touchées par l’autisme, Aïcha Ghembaza cherche des films capables de traduire ses réalités. Ne trouvant que des contenus édulcorés, elle décide de créer son propre témoignage audiovisuel.

C’est ainsi qu’elle réalise le court-métrage « Trop belle pour ce monde », finalisé en 2021. Ce film de 15 minutes plonge le spectateur dans le quotidien de Louise et de sa mère, mettant en lumière les obstacles que rencontrent les enfants autistes et leurs proches en France.

À travers ce projet, Aïcha Ghembaza utilise son expérience de réalisatrice pour donner une voix à ceux qu’on entend peu, transformant un combat personnel en une mission collective.

La passion du cinéma selon Aïcha Ghembaza

Une relation viscérale avec le 7ᵉ art qui inspire son engagement de réalisatrice

Des années d’immersion dans les salles obscures

De 2003 à 2009, Aïcha Ghembaza vit à Paris et passe ses soirées et week-ends dans les salles de cinéma grâce à une carte illimitée. Elle enchaîne les projections, parfois plusieurs à la suite, et peut revoir un même film jusqu’à sept fois. Cette passion intense forge son regard.

Une expérience sensorielle inoubliable

Pour Aïcha Ghembaza, un film se vit pleinement au cinéma. Sur grand écran, l’image et le son créent une émotion forte, immédiate. Cette intensité l’inspire profondément dans son travail de réalisatrice.

Une source d’inspiration pour ses documentaires

Aïcha Ghembaza puise dans son vécu de cinéphile pour créer des documentaires bruts, sincères et engagés. Le cinéma a nourri sa sensibilité et guidé sa manière unique de raconter le réel.

Les projets à venir d’Aïcha Ghembaza

Documentaires, mini-série, témoignages : une parole engagée pour faire bouger les lignes de l’autisme

Une suite pour « Trop belle pour ce monde »

À la demande de certains directeurs de festival, Aïcha Ghembaza entreprend de réaliser la suite de Trop belle pour ce monde pour témoigner des progrès de Louise et offrir un message d’espoir à ceux qui en ont besoin.

Une mini-série à venir sur les réseaux sociaux

Elle développe également une série destinée à être diffusée prochainement sur les réseaux sociaux, dans l’objectif de toucher un large public avec des formats accessibles et engageants.

Une parole de mère, de réalisatrice et de militante

À travers ses œuvres, Aïcha Ghembaza souhaite sensibiliser le public aux réalités de l’autisme et partager son expérience de mère, de productrice, de réalisatrice et d’auteure.